Rôle / Activité
L’armateur est celui qui exploite un ou plusieurs navires, qu’il en soit le propriétaire, l’exploitant ou l’affréteur. L’armateur arme le navire, c’est-à-dire qu’il met à sa disposition tout ce qui est nécessaire à sa navigation : l’équipage, le matériel, et son ravitaillement. Son activité couvre le transport de passagers et de marchandises (vracs secs, gaz, produits chimiques, pétrole, conteneurs) pose de câbles sous-marins, d'approvisionnement en sable marin, d'activités off-shore, services maritimes portuaires, services maritimes éoliens ou hydroliens, d'océanographie, recherche sous-marine, d'assistance et de sauvetage.
Il est responsable de l'entretien du navire et de l'embarquement d'un équipage compétent.
Le pavillon français est distingué par l'International Chamber of Commerce comme un pavillon d'excellence.
Présentation de la profession à Marseille – Fos
Actuellement, une dizaine d’armateurs français sont installés à Marseille, première place portuaire du shipping français. Ils sont regroupés au sein du Comité Marseillais des Armateurs de France (CMAF). Ils emploient 20 000 personnes dans le monde, dont 5 100 localement. L’armateur est en relation avec :
- Les transitaires et commissionnaires de transport ou les chargeurs qui sont ses clients pour les marchandises ;
- Les entrepreneurs de manutention qui effectuent sur le port, pour son compte, les opérations d’embarquement, de débarquement, de réception, et de livraison du fret ;
- Les sociétés de remorquage, de lamanage et de pilotage ;
- Les courtiers d’assurance ou assureurs ;
- Les experts maritimes en cas d’avarie sur les marchandises ou sur le navire ;
- Les conducteurs en douane (ex courtiers maritimes), qui effectuent les formalités douanières pour les navires et proposent des navires à la vente ou à l’affrètement ;
- Les avitailleurs qui leur fournissent les produits nécessaires au navire (eau, nourriture, soutes, pièces détachées…) ;
- Les sociétés de réparation navale en cas d’escale technique ou d’arrêt technique ;
- La douane, à l’égard de laquelle ils sont comptables des entrées et sorties des marchandises du territoire. A cet égard, la certification OEA (Opérateur Economique Agréé) permet des facilitations sur les procédures ;
- L’autorité portuaire qui loue ses emplacements à quai pour l’accostage du navire et qui fournit des prestations diverses (fluides, énergie...) ;
- Les services de l’Etat : DDTM, Affaires Maritimes et Gendarmerie Maritime ;
- Les sociétés de réparation de conteneurs ;
- Les agences de voyages ou les tours opérateurs quand il s’agit de passagers, de croisières ou pour le personnel navigant.
Dans les ports où il n’est pas installé directement, l’armateur mandate un agent maritime consignataire, qui défend ses intérêts et agit en son nom, auprès de toutes les professions ci-dessus, si nécessaire.
Évolution prospective du métier
Le transport maritime constitue l'épine dorsale du commerce mondial : il assure près de 90% du transport mondial de fret. Près de 75 % du commerce extérieur français s'effectue par voie maritime. Il s'appuie sur un réseau de grands ports nationaux parmi lesquels Marseille et Le Havre sont des acteurs majeurs.
L'incontournable mais difficile exercice d'anticipation des marchés détermine la politique d'évolution de flotte des armateurs. Ces derniers investissent traditionnellement sur des périodes longues, dans un contexte économique souvent fluctuant. Alors que le transport et les services maritimes représentent plus de 100.000 emplois directs et indirects en France, les défis des armateurs français pour les prochaines années concernent leur capacité à intégrer les mutations technologiques et environnementales du secteur.
Depuis le deuxième semestre de l’année 2020, l’ensemble de la chaîne logistique évolue de façon désorganisée. En effet, les grèves portuaires, la crise sanitaire liée au COVID, la fermeture du port de Yantian, l’accident du canal de Suez, la congestion des routes maritimes, la guerre en Ukraine … sont autant d’événements qui provoquent une augmentation des taux de fret maritime.
De plus, il est extrêmement compliqué aujourd’hui de trouver des conteneurs, quelle que soit la route maritime. Il y a des problématiques pour trouver de l’espace sur les bateaux, des retards, mais aussi une congestion portuaire majeure dans les plus grands ports du monde.